Qu’est-ce que la pierre philosophale ?
La pierre philosophale est une pierre mythique que cherchaient tous les alchimistes.
Cette pierre magique aurait eu le pouvoir de servir à fabriquer l’élixir de vie, transformer tous les métaux en or et faire une eau qui procure force, santé et jeunesse éternelle.
Pour les alchimistes du moyen âge la pierre philosophale était le premier moyen de faire l’or philosophique, c’est-à-dire de transformer en un Soleil toutes les puissances vitales figurées par les six métaux, donc d’acquérir la sagesse en trouvant la vérité et la lumière.
Trouver la pierre philosophale permettait de parvenir à la découverte de l’absolu.
La pierre philosophale est décrite comme une poudre pouvant avoir plusieurs couleurs différentes suivant son degré de perfection mais qui, pratiquement, n’en possède que deux : blanche ou rouge.
La véritable pierre philosophale est rouge. Cette poudre rouge possède trois vertus :
1 – elle transforme en or le mercure ou le plomb en fusion sur lesquels on en dépose une pincée,
2 – elle constitue un dépuratif énergique pour le sang et guérit rapidement toutes les maladies,
3 – elle agit sur les plantes en les faisant croître, mûrir et fructifier en quelques heures.
Ce sont trois points sur lesquels les alchimistes étaient tous d’accord car ces trois propriétés n’en constituaient qu’une seule : le renforcement de l’activité vitale.
La pierre philosophale est donc tout simplement une condensation énergique de la Vie dans une petite quantité de matière et elle agit comme un ferment sur le corps en présence desquels on la met.
Il suffit d’un peu de ferment pour faire « lever » une grande masse de pain ; de même, il suffit d’un peu de pierre philosophale pour développer la vie contenue dans une matière quelconque, minérale, végétale ou animale.
Voilà pourquoi les alchimistes appellaient la pierre philosophale : médecine des trois règnes.
Cette pierre philosophale ne fut jamais découverte mais sa recherche permit aux alchimistes de faire les premières descriptions de nos métaux usuels et des principaux composés en usage dans nos laboratoires et en pharmacie :
l’antimoine, le bismuth, l’alcali volatil (ammoniaque liquide) et beaucoup de composés mercuriels : l’oxygène, le phosphore, le zinc, les couleurs minérales et végétales, la purification, la comparaison des métaux précieux…
Les alchimistes ne trouvèrent pas comment transformer les métaux en or mais ils découvrirent des corps nouveaux ainsi que quelques propriétés nouvelles de corps déjà connus.
Ainsi furent découverts l’art de la distillation, des sels, des acides énergiques, les émaux, les verres convexes dont on fera les lunettes, la poudre à canon que les Arabes connaissaient déjà.