Quelles sont les origines de la minéralogie?

On doit la minéralogie moderne à Werner qui combina les caractères physiques des pierres avec leurs propriétés chimiques.

La minéralogie

Dans les temples de Grèce les minéraux rares étaient jadis exposés avec des plantes et des animaux.

Ces collections furent donc, en quelque sorte, les premiers cabinets minéralogiques.

Hippocrate parle des pierres, au point de vue médical. Aristote s’occupe du classement des minéraux, un de ses disciples, Théophraste, le divin parleur, a écrit quatre cents ans avant l’ère chrétienne, un traité des pierres. Pline le Naturaliste mentionne les minéraux dans un chapitre spécial de son Histoire naturelle, il y constate un grand nombre de faits qui intéressent encore de nos jours les beaux-arts et la technologie.

Avicenne essaya d’établir une classification scientifique des minéraux. Il les divisa en quatre sections, comprenant : les métaux, les pierres, les matières sulfureuses et les sels. Agricola définit les signes extérieurs des minéraux et donne indistinctement le nom de fossiles à toutes les substances minérales.

Dans sa Physica subterranea, publiée en 1700 à Francfort, le naturaliste Becker considère les minéraux uniquement au point de vue de leur composition.
En prenant pour base les quatre éléments : l’air, le feu, l’eau et la terre, il obtient la classification suivante :
Les minéraux d’air, qui se changent en air par leur propre chaleur. Ce seraient les combustibles fossiles, tels que la houille et le soufre.
Les minéraux de feu, qui ont l’éclat du feu, ou les métaux et les minerais brillants;
Les minéraux d’eau, qui se dissolvent. Ce sont les sels.
Les minéraux de terre, qui ne peuvent être brûlés comme les combustibles, ni fondus comme les métaux, ni dissous comme les sels. Ce sont les pierres et cristaux.

La minéralogie ne prend un aspect systématique que vers le dix-huitième siècle, par les travaux de Linné. Ce grand botaniste rangea les pierres d’après les mêmes principes qu’il avait appliqués à la classification des plantes, et qui reposent sur la détermination exacte de leurs divers caractères et sur leur groupement d’après les signes extérieurs.
Cronstedt, compatriote de Linné, établit sur les bases de la chimie un système de classement des pierres. Il se servit le premier du chalumeau et des réactifs fusibles pour distinguer les diverses substances minérales entre elles; mais il ne fut pas compris de ses contemporains, et ses doctrines, qui datent de 1760, n’eurent pas d’imitateurs.

Quarante ans plus tard, Bergmann continua les analyses de Cronstedt et publia un traité du chalumeau qui dirigea les minéralogistes dans une nouvelle voie, celle de la décomposition chimique.

Malgré ces travaux préparatoires, et malgré les nombreux systèmes de classification qui se succédèrent à des intervalles très rapprochés, la minéralogie manquait toujours d’une méthode correcte car il n’existait encore que des descriptions sommaires des divers minéraux, avec l’indication de leurs éléments.

C’est alors que parut Werner, le fondateur de la minéralogie moderne qui combina les caractères physiques des minéraux avec leurs propriétés chimiques.

Pendant près d’un siècle ses théories furent le seul guide dans cette branche importante de l’histoire naturelle, et aujourd’hui encore elles sont souvent appliquées.

On doit la minéralogie moderne à Werner qui combina les caractères physiques des pierres avec leurs propriétés chimiques.
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