Navette à encens de Saint Eloi en pierre aventurine du 6e siècle

 

Acquis par l’abbé Suger, ce récipient d’église est entièrement sculpté dans la pierre aventurine verte

Navette Encens Aventurine
La navette d’église est un petit récipient contenant les grains d’encens comme ceux de la myrrhe, cet objet accompagne l’encensoir servant à faire brûler l’encens qui monte vers Dieu  comme une prière.

La navette de Saint Eloi en pierre  aventurine verte est sans doute une oeuvre de la fin de l’antiquité, le Saint avait fait surmonter la panse du vase d’une monture quadrilobée, d’orfèvrerie cloisonnée, faite d’un réseau métallique de pierres précieuses et peut-être d’un rang de pierres précieuses bleues.

Un filet de verre bleu séparait la partie haute et des écailles de verres colorés correspondent aux écailles de primes d’émeraude de l’intérieur formaient    le renflement intérieur de la navette.

Une rangée de perles souligne les deux bouts de la navette.

L’abbé Suger, dans son ouvrage De administratione se réjouit d’avoir acquis un vase de prase (ancien nom de l’aventurine verte), admirable par la qualité et la quantité de pierres précieuses et par le travail de cloisonné qu’il attribue à saint Eloi. Malheureusement toutes les pierres précieuses et la  monture d’orfèvrerie ont été volées en 1804.

Leur description est connue grâce à  l’inventaire du trésor de Saint Denis de 1634 et la gravure publiée par Félibien en 1706.

Toute cette ornementation est typique des techniques du VIe et VIIe siècles.