Selon les astronautes américains Buzz Aldrin et Michael Collins, la mission Apollo 11 aurait pu ramener des germes lunaires sur la Terre. Quelques erreurs commises dans la procédure de décontamination lors de l’atterrissage ont été la source de ce risque.
Des précautions insuffisantes ?
Le 20 juillet 1969, l’astronaute américain Neil Armstrong posait le pied sur la Lune, une grande première pour l’humanité. Le vaisseau spatial emportant l’équipage de la mission Apollo 11 avait été lancé depuis le centre spatial Kennedy quatre jours plus tôt par la fusée géante Saturn V. Pour les 50 ans de cet événement, il sera possible de revivre la mission en réalité augmentée grâce à l’initiative de la John F. Kennedy Presidential Library.
À leur retour sur Terre, les astronautes avaient amerri dans l’océan Pacifique. Selon un article paru dans Space le 6 juillet 2019, des erreurs dans la procédure de contamination auraient pu permettre à des germes lunaires de contaminer la Terre. Selon Michael Collins et Buzz Aldrin – les autres membres de la mission – la NASA affichait pourtant la volonté de prendre toutes les précautions afin d’éviter un scandale sanitaire.
Évoquons par exemple le fait que les trois astronautes portaient des vêtements spéciaux destinés à empêcher que les germes lunaires ne puissent s’y accrocher. Ces derniers ont même passé plusieurs jours en quarantaine afin d’éviter toute contamination.
Buzz Aldrin a déclaré que le nettoyage post-amerrissage avait été effectué avec un chiffon spécifique. En revanche, au-delà du fait que ce genre de nettoyage en soi semble assez surréaliste, il s’avère que le chiffon a par la suite été jeté à l’eau ! L’astronaute a estimé qu’en cas de contamination réelle, les germes lunaires auraient été entraînés au fond de l’eau. Sur le ton de la plaisanterie, l’intéressé s’est demandé s’il était possible que ces microbes survivent. Avant cela, une première erreur avait été commise : l’écoutille du module avait été ouverte sans aucune précaution.
La Lune a été déclarée stérile seulement après la mission Apollo 14 (1971). Avant cela, la NASA pensait qu’il y avait peut-être des microbes sur celle-ci, mais ne semblait pas vraiment y croire. Cela explique peut-être le laxisme au niveau de la procédure de décontamination.