Mellerio joaillier
Les Maisons de luxe en France ont souvent une longue histoire et celle de la grande maison de joaillerie de luxe de la rue de la Paix à Paris, Mellerio dits Meller, en est la parfaite illustration.
Le 10 octobre 1613, Marie de Médicis accorde des privilèges exceptionnels aux Mellerio, arrivés d’Italie en 1515. grâce à ce décret, renouvelé par tous les rois de France jusqu’à louis xvi, ces colporteurs d’objets précieux deviendront très vite les joailliers d’une clientèle illustre. 14 générations plus tard, les Mellerio sont encore aujourd’hui aux commandes de la dernière maison de haute joaillerie française toujours familiale et indépendante.
La bijouterie est à l’origine, un privilège royal
1613 : cette année-là, un jeune ramoneur lombard récemment installé à Paris découvre un complot dirigé contre Louis XIII. Ainsi avertie, la reine-mère, Marie de Médicis, récompense Jean-Baptiste Mellerio et la colonie lombarde de la capitale en leur accordant le privilège de « porter et vendre du cristal taillé, de la quincaillerie et autre menue marchandise » dans tout le royaume ….
Venus de Craveggia, au cœur de la vallée de l’Ossola, les Mellerio dits « Meller » (comme tous les Italiens qui, à cette époque, francisèrent leur nom) sont arrivés en France un siècle plus tôt, après les Guerres d’Italie. Ils y exercent les métiers de ramoneurs, de colporteurs, de marchands saisonniers, tout en gardant des liens étroits et constants avec leur pays d’origine. Le privilège de 1613 – renouvelé par des arrêts de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI – marque le départ de l’activité de joaillerie de la famille Mellerio, qui, de colporteurs proposant des bijoux, vont progressivement devenir marchands – bijoutiers fournisseurs de la haute société.
De l’Ancien Régime finissant à la gloire de l’Empire
C’est sous le règne de Louis XVI que Joseph Mellerio se spécialise dans les produits de luxe : objets d’orfèvrerie, bagues, bijoux, montres et breloques, boîtes précieuses en écaille ou en or, tabatières, bonbonnières, boucles de chaussure et même portefeuilles.
La Révolution ne fait qu’interrompre momentanément une activité qui reprend et se renforce avec l’Empire, il est alors présenté à l’impératrice Joséphine dont il devient l’un des fournisseurs attitrés.
Symbole de cette réussite : la bijouterie Mellerio s’installe en 1815 dans le bâtiment historique du 9, rue de la Paix, à deux pas de la place Vendôme.
De la Restauration au Second Empire : l’âge d’or
Le succès de Mellerio dits Meller se poursuit sous la Restauration, le roiLouis-Philippe et la reine Marie-Amélie comptent au nombre des clients de la Maison et, avec eux, de nombreux membres de la Cour et de l’aristocratie.
Le ralentissement des affaires réalisées avec la haute société française, dû à la Révolution de 1848, fournit à Jean-François Mellerio l’opportunité de prospecter l’Europe. Il ouvre une succursale à Baden-Baden et une autre à Madrid. L’une des clientes de cette dernière est Eugénie de Montijo, future Impératrice des Français.
Avec le Second Empire, commence une période de prospérité sans précédent pour la Maison Mellerio. La boutique de la rue de la Paix reçoit les personnalités du monde entier séjournant à Paris, ainsi que les têtes couronnées. Les reines Victoria d’Angleterre, Louise de Belgique, et de Suède achètent parures et bijoux dessinés pour elles.
Mellerio dits Meller vit avec son temps : les cartons renferment des milliers de dessins représentant l’évolution de la haute joaillerie jusqu’à nos jours. Bijoux modernes de leur époque, mais conservant le classicisme, signe du bon goût éternel.
Membre du Club International des « Hénokiens »
Représentant à part entière du prestige français, Mellerio dits Meller siège au Comité Colbert, et François Mellerio a été élu en 1994 Président de la Haute Joaillerie en France.
Mellerio dits Meller est présent aujourd’hui au Japon (Tokyo, Kobé, Osaka…) où les amateurs peuvent admirer et acquérir les créations du « plus français des joailliers », qui est aussi le plus ancien …
Mellerio dits Meller, qui est la seule maison de Joaillerie qui perpétue son art depuis quatre siècle au travers de quatorze générations, appartient au Club International des « Hénokiens » qui regroupe les entreprises familiales de plus de deux siècles d’existence.